[Centre Elf-Antar sécurité de Saint-Pierre-de-Chandieu...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0303 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 12,5 x 17,5 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : Elf-Antar sécurité, 69780 Saint-Pierre-de-Chandieu.
historique Première, seconde. A cinquante kilomètres/heure, un coup de volant et c'est la glissade assurée. Le décor tourne. Faut-il lâcher l'accélérateur, freiner, débrailler ?... Finalement, les connaissances d'un conducteur moyen face à un dérapage, ou une glissade sont inexistantes. Mis à part le contre-braquage, on ne sait pas grand chose. Et si on connaît la théorie, on ne l'a jamais mise en pratique. Pourtant, selon les spécialistes, une voiture en situation de non-adhérence n'est pas obligatoirement dangereuse. C'est une situation qui s'anticipe, qui se gère ou qui s'enraille plutôt facilement, si on est resté dans les limites du raisonnable. Les écoles de conduite sur route glissante, souvent des écoles de conduite sur neige et glace se situant dans les Alpes, se sont spécialisés sur le problème. La plupart axent leur travail sur la sécurité, l'aspect ludique entrant en jeu au second plan. Mais, dans de nombreux centres, il est toujours possible d'avoir son "baptême" pour un prix raisonnable. Que ce soit clair : une telle formule n'apprendra rien de la conduite sur glace. La formule à la demi-heure n'est pas non plus la panacée. "En une demi-heure, nous ne pouvons guère que sensibiliser les gens, explique Yves Roche de l'école de Val d'Isère. Ils sortent du circuit en n'ayant appris qu'une chose : qu'ils ont énormément de choses a apprendre." Ces formules sont donc des formules essentiellement ludiques et de sensibilisation. Plus intéressant : les stages. Là, l'approche est assez différente suivant les écoles. Il y a d'abord celles qui axent l'essentiel de leur travail sur la maitrise du véhicule en perdition. "Notre travail, axé sur la sécurité, consiste à faire s'arrêter le véhicule en situation de dérapage ou de glissade le plus vite possible" explique Régis Lacroix, directeur du centre Elf-Antar sécurité de Saint-Pierre-de-Chandieu. Pas question d'aborder des techniques de conduite sportive et de maîtrise de dérapage en jouant sur l'accélérateur. Le débraillage-contre-braquage est la règle d'or. Suivant ce principe, les véhicules du centre sont étudiés pour créer des situations particulières. La piste artificielle (revêtement plastic mouillé), l'utilisation du pneu lisse, les véhicules déséquilibrés multiplient le glissement par trois. Arriver à trente kilomètres/heure sur cette piste correspond à un dérapage à quatre-vingt dix sur une route normale. C'est ce côté artificiel qui permet tout de même une utilisation de la piste toute l'année, que critique certaines écoles de montagne. "Créer une situation artificielle de dérapage ne sert à rien. C'est d'une expérience réelle qu'ont besoin les conducteurs soutient Yves Roche de Val d'Isère. Pour cette raison, nous utilisons des voitures normales sur un revêtement normal en situation réelle d'enneigement ou de verglas." Quant à l'enseignement, il est aussi différent. Les écoles de conduite de montagne sont souvent dirigées par d'anciens pilotes. Ainsi, on y aborde des techniques de conduite sportive peut-être parfois sur des délais un peu court. Pour l'école de Val d'lsère, il semble pourtant que le placement du véhicule dans un virage, la maitrise d'un glissement, savoir mettre son véhicule en situation de dérapage soient important. "Qui peut le plus peut le moins" soutient Yves Roche. Un slogan que reprend d'ailleurs Jean-François Bayle, directeur de l'école de conduite de Chamrousse. "Notre principe : donner tous les éléments au conducteur pour maîtriser une situation de danger. Pour cela nous travaillons sur l'anticipation et nous tentons de recréer une osmose entre le véhicule, le conducteur et le terrain. En fait il s'agit de réintéresser le conducteur à la conduite pour lui faire éviter la situation de danger. Mais, s'il se trouve en dérapage, il doit connaître les bons gestes. Bien souvent, le conducteur amplifie la gravité de la situation par de mauvais réflexes." Jean-François Bayle est allé loin dans son travail. Sa méthode, qu'il applique aussi à la compétition, il l'a mise au point avec des ingénieurs, un psychologue et un médecin. Il propose, à la suite de cela, des formules courtes sur un jour. Formule d'acquisition de l'assurance nécessaire pour piloter sur route glissante. Des formules plus longues sur deux ou trois jours avec technique de mise en dérapage, étude de trajectoire, technique de renvoi en chicane... des techniques de pilotes expérimentés que Jean-François Bayle affirme réellement assimilées par ses stagiaires au bout de trois jours. Source : "L'auto luge" / C.D. in Lyon Figaro, 26 janvier 1989, p.28.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP12696.
note bibliographique "Apprendre à rouler sur le verglas" / Gisèle Lombard in Le Progrès de Lyon, 30 septembre 1983. - "Glissade et dérapages sur piste diabolique" in Lyon Figaro, 18 décembre 1986.

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